
C’est lorsque Kyoto devient la capitale du Japon à la fin du VIII ème siècle, que nait vraiment le Kimono traditionnel Japonais, une façon de se vêtir qui s’adapte à l’ambiance et au style de vie plus libéré de la famille impériale et de ses courtisans. Mais c’est au XVII ème siècle, durant l’Ere Edo (1603-1867) qu’ apparaissent de nombreuses techniques pour décorer le tissu des Kimonos telle que la teinture de motifs réalisés au pochoir ou le tissage des ceintures Obi. On trouve au centre de Kyoto de nombreux artisans teinturiers et le quartier Nishijin est considéré comme un lieu protégé et consacré aux manufactures de tissage de l’Obi. Au même moment, dans la région de Tango, au nord de la province, on fabrique un textile tissé d’un fil en torsion, le Chirimen, et la qualité de l’air comme la pureté de l’eau favorisent l’implantation de nombreuses manufactures dédiées à la transformation de la soie. Au début du XXème siècle, lorsque le Japon s’ouvre au monde occidental, les dessins des Kimonos s’inspirent aussi de ces nouvelles influences. Le style de vie change et le Kimono devient un objet symbolique à l’usage des cérémonies ou réservé à l’univers du luxe et aux familles les plus fortunées. Aujourd’hui, le style de vie contemporain et urbain n’incite plus à porter de Kimonos. Ceux-ci sont devenus des pièces d’exception ou même des œuvres d’art et il est rare au Japon de les voir portés dans la rue. Les manufactures de tissage et de teintures de la soie l’ont compris et espèrent faire muter leur savoir-faire ancestral en l’adaptant au monde contemporain et à l’univers de la mode tout en conservant la beauté de leur âme d’artisan.
